L'Inde est un pays mystique et Varanasi est son âme. Mourir sur la rive gauche du Gange, le fleuve sacré, pour échapper au cycle des réincarnations, est le but de nombre d'Indiens. Alors, dans l'ancienne Bénarès, on croise des gens portant un cercueil. Des malades en fin de vie, des lépreux, des vieillards aussi, venus trépasser là. Les ghats (sortes d'escaliers le log du fleuve) sont emplis de jeunes faisant du yoga ou de futurs mourants. De bouses aussi, laissées là par des vaches forcément sacrées, ici au moins autant qu'ailleurs. Un foyer perpétuellement alimenté débite les crémations.
Une pollution à peine croyable
Varanasi est au coeur de la religion hindoue mais le soir, on entend les prières musulmanes. Tôt le matin, lorsque le soleil se lève entre les cabanes de la rive opposée à la ville, tel ce point rouge au-dessus d'une paire d'yeux, il y a comme une magie propre à ce lieu. On peut embarquer sur le fleuve (en négociant et en prenant garde de ne pas payer quatre ou cinq fois le tarif normal). On dérive le long des ghats, devant ces Indiens qui se baignent dans le Gange, à la pollution à peine croyable. Ils s'y brossent les dents, nagent, lavent leur linge, déversent leurs déchets comme le font les usines, ainsi que les restes de leurs morts...
Agra est un autre lieu très fort du pays, touristique mais aussi spirituel. La ville abrite le Fort Rouge (je n'ai pas eu envie de le visiter). Mais surtout le Taj Mahal, symbole de l'amour, depuis qu'un empereur moghol l'a érigé en l'honneur de son épouse. Un mausolée de marbre blanc d'une pureté et d'un équilibre exceptionnels. Fermé le vendredi pour cause de prière des musulmans...
Le mieux est de faire la queue tôt le matin à l'entrée ouest, la première à ouvrir. Et d'être à l'avant. On a le droit à quelques instants de grâce, avec le jour à peine levé sur un bijou encore à peu près épargné par la présence des touristes. J'ai croisé, faisant la queue, un couple d'Australiens de Melbourne (où je me trouvais un mois et dmei plus tôt), qui visitait l'Inde et partait pour Pommerit-Jaudy, dans les Côtes-d'Armor, voir des amis. J'ai habité Lannion, pas loin de ce village ! Anecdote...
Le si beau Taj Mahal et la misère autour
Ce qui frappe à Agra, c'est le contraste entre le Taj et tout ce qui se trouve à l'extérieur de l'enceinte. Au moins autant que les autres villes indiennes, Agra souffre de la pauvreté, du manque d'hygiène... Je me rappelle ces bouses séchées, où apparraissaient des traces de mains d'enfants. Ceux qui les ramassent, les manipulent, les font sécher pour en faire du combustible. Quand on a un petit souci, on peut penser à ces enfants. Et relativiser !
Voir les albums photos Inde Agra et Inde Varanasi, sur la droite.
Merci David.
Rédigé par : Apolline | 09/08/2011 à 13:32
Merci aussi de continuer à suivre ! ;-)
Rédigé par : Le tour du monde de David | 09/08/2011 à 13:39